Une exposition de Morgane Erpen du 25 mai au 1er septembre 2023, visites sur réservation.
Vernissage le jeudi 25 mai de 18h à 22h en présence de l’artiste.
Visite et entrée libre le samedi 3 juin de 15h à 19h.
Sur rendez-vous du 25 mai au 1er septembre.
Pour cette exposition, l’artiste a imaginé une uchronie fictionnelle dans laquelle Paris aurait été submergée par les eaux qui, en se retirant progressivement, auraient laissé réapparaître les vestiges de la ville et de ses objets, désormais cristallisés.
Ces objets, que l’artiste a réalisé en céramique, sont ceux du quotidien d’un espace de travail. L’exposition pose alors la question suivante : que restera-t-il de nos outils de travail et de la mémoire des gestes que nous pratiquons quotidiennement pour les manipuler ? Au travers de ses sculptures, sur lesquelles on peut distinguer des traces d’usure dans l’émail écaillée, l’artiste suggère la vie et l’usage passé de ces objets désormais fossilisés. En plaçant une caméra à l’entrée de l’exposition, elle induit l’existence d’une archive filmique qui aurait gardé en mémoire les gestes de celles et ceux qui travaillaient au sein de l’agence avant la montée des eaux.
Dispersés dans l’espace de travail d’Atelier Martel, ces objets-artefacts côtoient ceux, encore fonctionnels, utilisés par les architectes. Présentés comme s’ils venaient tout juste d’être découverts, ces derniers semblent finalement s’inscrire dans un état transitionnel : ils ne sont plus utilisés mais ne sont pas encore « muséifiés » et conservé dans un espace dédié ; ils rappellent les artefacts découverts à l’occasion de fouilles archéologiques, témoins d’un passé révolu. Morgane Erpen nous place ainsi dans la position d’un·e archéologue du futur qui (re)découvrirait son espace de travail et les objets qui le composent.
Dès lors, par une artification de ces fragments d’objets constitutifs de notre présent actuel, l’artiste nous immerge dans une archéologie fictionnelle des temps présents.