La constellation de l’écho est un projet d’intervention artistique de l’artiste Régis Sénèque pour le concours de réhabilitation, de l’extension et de transformation d’un ancien immeuble de bureaux en immeuble logements au boulevard Macdonald
Convaincus des potentialités de synergies qui existent entre création plastique et architecture contemporaine, Atelier Martel a développé des méthodes de travail permettant d’intégrer, dès la phase de conception, des artistes au cœur de leurs projets. Pour le concours de réhabilitation et de l’extension d’un ancien immeuble de bureaux en immeuble de logements situé au boulevard Macdonald, Atelier Martel a amorcé une réflexion avec un·e artiste plasticien·ne et fresquiste qui a esquissé le projet « Constellation de l’Écho ». Régis Sénèque a imaginé une constellation de neuf météorites, réalisées en matériaux de réemploi et disposées sur les façades (côté rue et côté cour), le porche, le toit, l’îlot central du bâtiment et la cage d’ascenseur. De couleur dorée, elles seraient visibles aussi bien depuis l’extérieur que l’intérieur du bâtiment.
En matérialisant des météorites tombées sur Terre à des périodes différentes (de l’antiquité à nos jours) et sur des territoires différents (France, Chine, Égypte, EUA, etc.), l’artiste établit tout d’abord un parallèle avec les futur·es usager·es amené·es à évoluer au sein du bâtiment : à l’instar des météorites, ces dernièr·es sont issu·es d’histoires et de trajectoires multiples (nationalités, parcours de vie, etc.). À travers son installation, l’artiste propose alors d’imaginer un bâtiment unificateur qui célèbre la diversité des trajectoires individuelles de ses habitant·es. Ensuite, il questionne l’ancrage territorial au sol du bâtiment ; en contrepoint du mouvement de chute libre que réalise la météorite, l’installation renvoie aux « pépites d’or » recherchées puis extraites par l’Homme au moment de la destruction, construction ou réhabilitation d’un édifice. Il créé alors un réel tracé entre le ciel et la terre, entre le toit et le sol. Enfin, par cette constellation imaginaire, l’artiste propose d’unifier symboliquement entre eux l’architecture et ses habitant·es. Il invite à un voyage visuel et sensoriel du quotidien celles et ceux qui habitent, longent ou entrevoient ce bâtiment situé aux abords du périphérique.
Finalement, ces formes de co-productions portées par la maîtrise d’œuvre enrichissent également le dialogue entre tous les acteurs du projet, au sein de la Moe, comme de la Moa mais aussi avec les entreprises de construction, et bien sûr les futur·es usager·es des espaces.