Une oeuvre de Mathias Biberon pour les logements intermédiaires à Homécourt.
Présentation de Mathias Biberon:
Intervenir dans un espace public demande de se projeter dans le temps et de se mettre à la place des usagers du lieu.
Le lieu en question est une étroite zone de passage, aménagée en espace vert, située entre des habitations et la route.
Les habitants en seront les principales personnes à l’éprouver quotidiennement. Proche pour les piétons, plus lointain de la route.
Quoi leur proposer de stimulant à voir, à vivre et à penser ?
Le principe d’une œuvre qui soit à la fois sculpture et mobilier, sobre et porteuse de sens m’est apparue comme une réponse possible. La sculpture afin de susciter l’imaginaire de chacun ; le mobilier pour qu’il puisse être vécu simplement.
Pour que la frontière entre les deux soit mince, l’objet se doit d’être abstrait, sans référent ni fonction prédéterminée. Abstrait pour ne pas figer le regard, sans fonction précise afin d’être apprivoiser par chacun.
Nous savons tous que la terre est ronde sans jamais réellement prendre conscience de ce qui se trouve exactement à l’opposé de nous.
En ce qui concerne Homécourt, c’est l’océan Pacifique Sud.
Matérialiser cet antipode et en faire un symbole donc. Par un large cylindre à hauteur de banc, percé en son centre, tel un gouffre menant à son point antipodal, et fonctionnant avec l’eau de pluie.
Une forme simple et massive, évoquant la profondeur de la Terre et provoquant la visualisation du globe, d’un imaginaire et d’un ailleurs
ainsi qu’un possible lieu d’échanges, de pauses, ou de rendez-vous pour les piétons, tout en restant visible et énigmatique depuis la route.
Pour l’accompagner, une phrase explicite se déployant tout au long du chemin emprunté. Sous nos pieds.